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Numéros de Connaissance des Pères de l’Eglise

Connaissance des Pères de l'Église n°129

La Moselle

Collectif (Auteur)

\nLa Moselle, qu'a chantée Ausone au ive siècle, a eu un rôle important dans les premiers siècles. Région carrefour, elle avait une place de premier ordre dans l'Empire romain, comme en témoigne la ville de Trèves, qui a été une colonie romaine dès le ier siècle et qui est devenue, en 337, l'une des capitales de l'Empire d'Occident. Constantin y avait fait reconstruire la ville : l'amphithéâtre, les thermes, le cirque, les basiliques jumelles, devenues la cathédrale Saint-Pierre et l'église Notre-Dame, il a fait transformer l'aula en basilique…\nGérard Nauroy, ancien président de l'Université de Metz et spécialiste d'Ambroise de Milan, rappelle qu'Ambroise est né à Trèves, en 340, son père étant préfet du prétoire, et qu'il y est retourné à deux reprises en 383 et 384 pour plaider la cause de l'empereur de Milan auprès de Valentinien. La Lettre 30 s'en fait l'écho et Gérard Nauroy en présente, pour la première fois, une traduction originale.\nD'autres Pères, comme Salvien de Marseille, sont également nés à Trèves, d'autres y sont passés : Athanase, par exemple, lors de son premier exil, en 336-337… Parmi eux, nous retiendrons la figure de Paulin, un évêque de Trèves, que présente Michael Fiedrowicz, qui a connu l'exil comme Hilaire de Poitiers pour avoir refusé l'arianisme. Son corps a été ramené de Phrygie et repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Paulin de Trèves, construite par un de ses successeurs, Felix, en 386-398. La Sainte Tunique, que nous présentons en finale, aurait été ramenée à Trèves par l'impératrice Hélène.\nSi Trèves a eu un rôle de premier ordre dans la christianisation de la Moselle, le site archéologique transfrontalier de Bliesbruck-Reinheim porte des marques de christianisation dès le iiie siècle, comme l'explique son administrateur, Jean-Paul Petit. C'est aussi vers le iiie siècle que l'on situe la christianisation de Metz par S. Clément. Ne pouvant en reprendre la genèse en l'espace de ce numéro de Connaissance des Pères de l'Église, nous nous limiterons à la basilique de Saint-Pierre-aux-Nonnains. Patrick Trimbur précise qu'elle n'est pas la « plus ancienne basilique de France », mais que l'édifice romain a dû être transformé en église au viie ou au viiie siècle. Encore peu étudiée, la christianisation de la Moselle n'a pas fini de nous livrer ses secrets.\n\nMarie-Anne VANNIER






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