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Numéros de Connaissance des Pères de l’Eglise

Connaissance des Pères de l'Église n°115

Noël

Collectif (Auteur)

La fête de Noël a pris une telle place dans notre monde qu'elle tend à éclipser celle de Pàques, qui est pourtant la fête des fêtes, le centre de l'année litur­gique. Mais si Noël apparaît fon­da­men­ta­lement comme la fête de la lumière, le déploiement com­mercial qui l'accompagne dès les pre­miers jours de novembre tend à estomper son sens véri­table : l'avènement du Christ, notre Sauveur.
Fête popu­laire, avec tout un folklore qui y est associé, Noël est une fête rela­ti­vement récente, liée à la mise en place de l'Empire chrétien. Le chro­no­graphe la date de 354. Mais elle existait déjà avant, dès 330. En effet, « la célé­bration de Noël à Rome remonte aux alen­tours de 330 . Contem­po­raine de la construction de la basi­lique constan­ti­nienne de Saint-??Pierre, elle semble s'être pri­mi­ti­vement loca­lisée au Vatican, diri­geant vers le Christ les hom­mages que le peuple romain venait rendre sur la même colline aux divi­nités de l'Orient. Le choix de la date du 25 décembre (sol­stice d'hiver), les allu­sions expli­cites des Pères au sym­bo­lisme du Christ soleil de justice (M/4,2) et lumière du monde (Jn 8, 12) ne nous per­mettent pas de douter de l'intention qui fut celle de l'Église : opposer une fête chré­tienne à celle du Sol invictus, qui était le symbole de l'ultime résis­tance du paga­nisme . » Ini­tia­lement, la fête de Noël était liée à celle de l'Épiphanie (à laquelle nous avons consacré le numéro 80 de CPE), où le Christ est l'épiphanie de Dieu.
Dans ce numéro de Connais­sance des Pères de l'Église, nous allons suivre la genèse de la fête de Noël, en nous atta­chant à ceux qui en ont le mieux dégagé le sens : Éphrem le Syrien, les Cap­pa­do­ciens, Augustin et Léon le Grand. En un premier article, Nicolas Egender nous introduit aux Hymnes d'Éphrem qui célèbrent le mystère de Noël et qui ne sont pas sans annoncer Romanos le Mélode, qui a lar­gement marqué toute la chré­tienté occi­dentale.
Puis, Raymond Winling dégage l'apport théo­lo­gique de la pré­di­cation des Cap­pa­do­ciens pour Noël. Comme Augustin, ils mettent l'accent sur la dimension soté­rio­lo­gique du mystère de Noël et sur l'invitation à la divi­ni­sation qui est pro­posée. Mais il faudra attendre Léon le Grand, que pré­sente Laurent Pidolle, pour que le mystère de Noël devienne sacra­menlum dans la liturgie. Si les homélies de Léon le Grand sont de véri­tables joyaux, celles des Cap­pa­do­ciens et les Hymnes d'Éphrem ne le sont pas moins et nous invitent à entrer dans le mystère. D'une autre manière, pic­turale, cette fois, les moines de la Rei­chenau, for­tement marqués par la lecture des Pères, nous ont laissé une remar­quable enlu­minure sur Noël, que com­mente Louis Ridez et que nous reprenons en cou­verture de ce numéro.

Marie-??Anne VANNIER








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