C’est dans une atmo­sphère de joie, cette joie qu’Augustin pré­co­nisait aux caté­chistes et dont Mgr Michel Dubost a rappelé l’importance en ouverture, que s’est déroulé, les 4 et 5 juillet dernier, le Col­loque sur L’apport des Pères pour la caté­chèse aujourd’hui. Cette ren­contre a ras­semblé plus de 250 per­sonnes d’horizons divers : acteurs de la caté­chèse, res­pon­sables dio­cé­sains, patro­logues… qui ont pris sur leurs vacances pour par­ti­ciper avec beaucoup d’intérêt et de dyna­misme aux échanges et débats qui répon­daient aux dif­fé­rentes conférences.
Cette joie, qu’il leur est donné de com­mu­niquer dans la trans­mission de la foi qu’ils réa­lisent de manières diverses, a sa source dans le mystère pascal. Celui-??ci était au coeur des débats et a été célébré en une fort belle liturgie se ter­minant par l’Exsultet, et per­mettant « d’aller au coeur de la foi », comme y invite le document récent sur la caté­chèse, tout entier centré sur la Vigile pascale et lar­gement pré­senté par André Dupleix, qui a joué un grand rôle dans sa rédaction et en a précisé l’orientation et la structure.
Si le thème de la caté­chèse a été retenu, c’est en écho à la réflexion qui est actuel­lement menée sur la question et pour y apporter une contri­bution. Sans doute les Pères sont-??ils éloignés dans le temps et leurs caté­chèses sont-??elles assez peu connues, mais elles n’en sont pas moins par­lantes et impor­tantes aujourd’hui, en par­ti­culier pour le caté­chu­ménat adulte.
Dans son dis­cours d’ouverture, Mgr Michel Dubost a posé six ques­tions rela­tives à l’apport des Pères aujourd’hui. Ensuite, les caté­chèses des Pères ont été pré­sentées pour elles-?? mêmes par des spé­cia­listes qui se sont attachés à mettre en évi­dence leur actualité, sans en venir à un concor­disme ana­chro­nique. Après une pré­sen­tation d’ensemble, où nous avons rappelé quels étaient les des­ti­na­taires des caté­chèses, leur contenu et les méthodes éla­borées pour l’annonce de la Bonne Nou­velle, Pierre Maraval a fait revivre la caté­chèse à Jéru­salem en 384. à partir du témoi­gnage d’Égérie (dont il a publié le Journal ale voyage, SC 296) qui a suivi l’enseignement de Cyrille de Jéru­salem, fondé sur l’Écriture et qui met en oeuvre les dif­fé­rentes res­sources de la péda­gogie. Puis, Raymond Winling, éditeur du Dis­cours caté­ché­tique de Gré­goire de Nysse clans la col­lection Sources chré­tiennes (n° 453), a sou­ligné le lien que le Cap­pa­docien établit entr e caté­chèse et liturgie clans son ouvrage rédigé à l’intention des caté­chètes. Lau­rence Brottier, qui a publié lesSermons sur la Genèse de Jean Chry­so­stome (SC 433), a abordé un point ori­ginal, illus­trant le souci pas­toral de Jean Chry­so­stome et mettant en évi­dence le pro­lon­gement de la caté­chèse par l’action mis­sion­naire : la caté­chèse des non-??hellénophones. Colette Pasquet a pré­senté une syn­thèse d’une Caté­chèse parfois.

Marie-??Anne Vannier