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Numéros de Connaissance des Pères de l’Eglise

Connaissance des Pères de l'Église n°76

La Trinité

Collectif (Auteur)

De nouveau, le Jubilé nous donne d'approfondir un point central de la réflexion des Pères de l'Église : le mystère de la Trinité.
Dans l'Écriture, on ne trouve pas le terme de « Unité », comme tel, mais la réalité n'y est pas moins pré­sente (Gn 18,1-33 , Mt 3,13-17 , Mc 1,9-1 I , Lc 3,21-22 , Lc 1,26-38 , Mi 28,19 , 2 Co I3,13…) : le Père envoie son Fils et l'Esprit Saint pour le mani­fester aux hommes et réa­liser son oeuvre. En fait, ce sont les Pères de l'Église qui ont introduit ce terme de Trinité pour rendre compte du mystère de Dieu et de l'originalité de ce mono­théisme tri­ni­taire qu'est le chris­tia­nisme. Ils n'auraient cer­tai­nement pas réalisé cette éla­bo­ration tri­ni­taire, précisé le voca­bu­laire, si des hérésies diverses ne les y avaient poussés, ils en seraient sans doute restés aux confes­sions de foi tri­ni­taires au baptême et dans l'eucharistie. En revanche, comme la divinité du Fils et celle de l'Esprit Saint ont été suc­ces­si­vement mises en cause par l'arianisme et les pneu­ma­to­maques, il leur a fallu expliquer que l'un et l'autre étaient de nature divine, sans qu'il y ait pour autant trois dieux, mais un seul Dieu en trois hypo­stases. Cependant, les Pères n'en sont pas restés à une attitude défensive, ils ont réalisé un véri­table appro­fon­dis­sement théo­lo­gique qui les a amenés à essayer de com­prendre cette com­munion d'amour qu'est la Trinité, ce qui a donné lieu à de très beaux textes, comme les poèmes de Gré­goire de Nazianze et d'Éphrem le Syrien et à des syn­thèses, comme celle de Cyrille d'Alexandrie, que nous pré­sente Marie-??Odile Boulnois en pro­lon­gement de son remar­quable ouvrage sur Le paradoxe tri­ni­taire chez Cyrille d'Alexandrie.
Après l'article de syn­thèse de Basil Studer, qui reprend la genèse de la théo­logie tri­ni­taire et ses refor­mu­la­tions pos­sibles, nous nous arrêtons donc à quatre auteurs repré­sen­tatifs : trois appar­tenant à la période patris­tique : Gré­goire de Nysse, Augustin d'Hippone, Cyrille d'Alexandrie, l'autre plus tardif : Gré­goire Palamas. Chacun d'entre eux a réalisé un tournant dans l'élaboration tri­ni­taire. Gré­goire de Nysse, qui a fait recon­naître l'oeuvre de son frère Basile au Concile de Constan­ti­nople de 381, a beaucoup apporté à la théo­logie tri­ni­taire. Seulement ses ouvrages sur la question : le Contre Eunome, les Cinq petits traités tri­ni­taires et les Lettres 5 et 24 sont assez peu connus et par­tiel­lement tra­duits, d'où l'intérêt de l'article de Bernard Pottier qui nous les fait pénétrer et qui dégage l'apport de Gré­goire de Nysse à la théo­logie tri­ni­taire.
Passant de l'Orient à l'Occident, nous nous atta­chons, ensuite, au De Tri­nitate de S. Augustin, qui a lar­gement marqué tout l'Occident médiéval. À la dif­fé­rence de ses pré­dé­ces­seurs, Augustin n'écrit pas un traité polé­mique, mais il nous livre le fruit de sa médi­tation tri­ni­taire et à l'un de ses inter­lo­cu­teurs qui lui demandait de lui montrer la Trinité, il répond par cette formule, restée célèbre : « Tu vois la Trinité quand tu vois la charité » (VIII, 8, 12). C'est, en effet, ce mystère d'amour qui est la vie même de ta Trinité et dans lequel nous sommes invités à pénétrer peu à peu.
En guise de conclusion, Jacques Lison dégage les prin­ci­pales orien­ta­tions de la pensée de Gré­goire Palamas, ainsi que son rapport aux Cappadociens.

Marie-??Anne Vannier








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