À chaque année du Jubilé est lié un sacrement , à l’année du Père est associée la péniÂtence. La parabole de l’enfant proÂdigue, larÂgement comÂmentée par les Pères, comme l’a montré Jaime Garcia dans le numéro 73 de CPE, en donne le sens, en maniÂfestant quelle est la miséÂriÂcorde de Dieu. Ainsi la péniÂtence est-??elle là pour supÂpléer à nos rupÂtures d’alliance et pour renouer touÂjours cette alliance avec Dieu, notre Père.
Dans les preÂmiers siècles, le baptême, fruit d’une longue démarche de conversion et d’une péniÂtence authenÂtique, exprimait un réel chanÂgement de vie par l’entrée dans la comÂmuÂnauté chréÂtienne. Cependant, la relation à Dieu n’en est pas moins constamment à reprendre, ce qui a amené, ensuite, à donner une place de plus en plus imporÂtante à la péniÂtence.
C’est ce mystère du sacrement de réconÂciÂliation que Gilbert Kongs nous invite à approÂfondir dans l’article d’ouverture.
Puis, PhiÂlippe Rouillard en retrace l’historique et rapÂpelle les interÂroÂgaÂtions qui subÂsistent pour la période patrisÂtique.
Allan FitzÂgerald, maître d’oeuvre de ce numéro, précise les difÂféÂrents sens du terme de pardon et plus préÂciÂsément celui de pardon des péchés. Il replace la péniÂtence dans le cadre qui était le sien au cours des preÂmiers siècles : le Carême où elle s’exprime alors par le jeûne, l’aumône et la prière. Puis, il donne des exemples de la péniÂtence et aborde les cataÂlogues des péchés qui, esquissés par Evagre et repris par les Pères du désert, seront ensuite déveÂloppés dans les péniÂtenÂtiels médiévaux.
Comme la cinÂquième demande du Notre Père traite du pardon des péchés, Allan FitzÂgerald propose, ensuite, un petit dossier rapÂpelant comment les Pères l’ont comÂprise. FinaÂlement, George Lawless déveÂloppe l’interprétation qu’en donne Augustin.
Marie-??Anne Vannier