Si la situation et la réflexion contem­po­raine des Églises à l'égard du dia­conat nous invitent à remonter aux pre­miers siècles et à exa­miner l'histoire de cette fonction ecclé­siale, il n'est pas si facile d'éviter ana­chro­nismes et erreurs de pers­pec­tives. Et le terme « diacre » lui-??même, dès son emploi dans le Nouveau Tes­tament, est porteur de plu­sieurs signi­fi­ca­tions. Repérer alors selon les lieux et les époques la diversité des rôles confiés aux diacres, mais aussi les traits communs défi­nissant leurs fonc­tions, nous offre l'image de situa­tions chan­geantes, adaptées aux réa­lités et aux besoins des com­mu­nautés avant de relever du domaine stric­tement ins­ti­tu­tionnel.
L'on perçoit bien cependant, et plus encore dans le cas des dia­co­nesses surtout pré­sentes dans les Églises d'Orient, que la fonction sociale de service, d'entraide déborde lar­gement l'acception minis­té­rielle du terme. Avec saint Laurent, figure tra­di­tion­nelle du diacre, et martyr à Rome au milieu du IIIe siècle, est célébrée l'ardeur du ser­viteur dans la com­mu­nauté chré­tienne, ins­titué par l'évêque et le suivant dans la mort.
Le père Jaime Garcia, de l'Université de Burgos, est venu élargir notre comité de rédaction et lui donner un nouvel élan, et signalons encore le chan­gement d'adresse des édi­tions Nou­velle Cité qui conti­nuent à sou­tenir notre travail.

Françoise Vinel