Mettons-nous au vert !
Il ne suffit pas de « tout peindre en vert », de manger du bio et de s’émouvoir à la projection de reportages sur le réchauffement climatique… pour se considérer éco- logiste. Il est devenu malheureusement évident que nous massacrons notre planète, que nous mettons en péril notre environnement. Mais tirons-nous réellement les enseigne- ments de notre implication, les conséquences de nos modes de vie et de consommation ? Avons-nous conscience de notre responsabilité individuelle et collective ? Face à la complexité des problèmes, ceux qui agissent dans le domaine de l’écologie reconnaissent la nécessité de permettre aux acteurs locaux (particuliers, entreprises, collectivités…) de prendre des initiatives, de construire ensemble des réponses pertinentes. La recherche du consensus est un outil indispensable et efficace, comme en témoignent les articles du dossier de ce numéro. Mais c’est un profond changement de mentalité qui est proposé à tout un chacun, une remise en question de notre style de vie. Culpabilisation, catastrophisme et atteinte à notre porte-monnaie peuvent certes nous faire réagir, mais la question de fond demeure : quelle considération avons- nous de la nature, quel respect accordons-nous à la Création pour la traiter ainsi ? L’amour de la nature et l’amour du prochain procèdent de la même dynamique. La crise écolo- gique est une des expressions d’une profonde crise du sens de notre existence. « L’amour est la seule réponse à la crise éco- logique, car nous ne pouvons pas sauver ce que nous n’aimons pas », affirme Kallistos Ware, moine orthodoxe. Il en est de même de nos relations entre humains. L’écologie, vécue dans un tel esprit, propose assurément un chemin de fraternité.
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