Osons Noël autrement
Nous avons tous fait l’expérience d’emballages de cadeaux manipulés tels des trésors par de jeunes enfants. Ceux de la hotte de Noël n’échappent pas à cette fascination. Et peut-être y aurait-il une sagesse quasi biblique à en tirer : à savoir que l’important est d’abord dans la volonté de faire plaisir, non pas dans la valeur du don. Car dans la cotation des sentiments, la tendresse ne se mesure pas forcément à la valeur marchande d’un objet, fût-il déniché avec soin ou offert avec générosité. Dans son encyclique sur l’écologie Laudato Si’, le pape François condamne sans ambages « le consumérisme obsessif » et rappelle que « la sobriété, qui reste vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice ». Sobriété. Mais… heureuse ! Depuis 2005, sous la forme d’une campagne « Vivre Noël autrement », un collectif chrétien prône ainsi la joie de la solidarité (réveillons associatifs, invitation de parents ou voisins solitaires), la satisfaction du « fait maison » (décorations naturelles, menu gourmand à base de recettes familiales, album de photos personnalisé, etc.), l’imagination du recyclage (sapin à replanter et crèche avec des bonhommes en pâte à sel). Il s’agit de revenir à la simplicité dans nos modes de vie « non sur le mode du renoncement héroïque, mais sur le mode du partage joyeux», invite également le Conseil d’Églises chrétiennes de France, dans un appel à la conversion au nom de la préservation de la Création. La fête de Noël n’est-elle pas la meilleure occasion de nous faire vivre la présence de Jésus parmi nous ? Celui qui est né dans le plus grand dépouillement pour se donner aux hommes. Émilie TÉVANÉ et Chantal JOLY
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