Douceur envers soi-même
« Le lieu est beau et réconforte à soi seul », pouvait-on lire du philosophe Bernard Stiegler dans les colonnes de La Croix du vendredi 11 août dernier. Sa réflexion sur l’art d’habiter se poursuit ainsi : « Mais l’esthétique ne fait pas tout. Le bon lieu est surtout celui qui permet de retrouver des capacités, de déployer une manière de se projeter. Pour produire du courage, il faut des lieux encourageants, des communautés encourageantes. » Ce genre de communautés, il en existe de toute sorte. Le dossier de ce numéro vous propose un mini tour du monde de celles des Focolari que l’on voit vivre en particulier dans ce qu’on appelle les cités-pilotes. Nous pensons à Geneviève qui, un matin, est arrivée complètement démoralisée et stressée à Arny, la cité-pilote située en région parisienne. Son fils venait de perdre ses papiers dans le RER. De suite les personnes présentes l’ont écouté, rassurée, réconfortée. Quelques-uns ont cherché, téléphoné, fait le taxi auprès du bon samaritain qui les avait récupérés. Ce petit fait est surtout révélateur de l’esprit d’attention et de fraternité de ce lieu ressource. Rencontres, formations, fêtes y rassemblent les habitants permanents et des visiteurs de passage. Loin d’être des enclaves stériles, ces petites villes montrent une manière harmonieuse d’être en relation que l’on peut déployer là où l’on vit. Osez venir voir comment « l’absolument improbable devient possible » !
Émilie TÉVANÉ et Chantal JOLY
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