Editorial
A lire les Actes des martyrs des premiers siècles, les « passions » de ces hommes et de ces femmes de tout le pourtour méditerranéen, on peut avoir le sentiment, devant la communauté de bien des références scripturaires et certains traits narratifs, que l’on est en présence d’une forme littéraire spécifique, née du souci hagiographique, d’édification, des Églises naissantes. Pourtant, réalité historique et méditation théologique sont au cœur de ces textes ; à l’analyse de préciser dans quelles conditions, au-delà des motifs politiques et religieux du heurt avec le paganisme, l’acceptation du martyre, loin de tenir d’un quelconque fanatisme, s’inscrit comme le parfait accomplissement de la confession de foi au Christ et comme l’attente assurée du royaume. Perpétue et Félicité, Cyprien et, presque deux siècles plus tard, les martyrs persans et les soldats de Sébaste en sont dans ces pages autant de témoins.
A la fin de ce numéro, deux pages nous découvrent l’impressionnante figure d’Al Hallâj, musulman de la fin du IXe siècle ; son amour et son désir du Dieu unique le font mettre à mort et les écrits qu’il laisse, ainsi que ses disciples, nous placent devant le mystère de tous les témoins de Dieu.
Françoise VINEL
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