Union européenne: c’est reparti !
Quelques ultimes calages techniques ce mois- ci et c’est reparti pour l’Union européenne version « Traité de Lisbonne » officiellement entré en vigueur le 1er décembre 2009. Mais qu’est-ce que cela va changer pour tous ceux qui ont bien du mal à s’y retrouver dans une nouvelle complexité mise en place… pour leur simplifier la vie ? ! Pour la première fois, les députés européens que nous avons élus prendront des décisions – ensemble avec les ministres des États membres – dans de nombreux domaines qui concernent directement notre vie quotidienne : la justice, l’immigration, les dépenses agricoles (40 % du budget !), la diplomatie extérieure, le commerce international, la politique énergétique… L’espace européen ne se réduit pas toutefois à un marché : c’est avant tout un espace de vie dont nous profitons, unique au monde dans sa diversité et son unité. De manière anecdotique, mais plausible, un Français peut épouser une Portugaise en Belgique, travailler en Espagne et acheter en Italie une maison pour leur enfant né en Autriche et qui ira étudier en Irlande… Désormais, le droit d’initiative populaire permet aux citoyens qui arrivent à recueillir un million de signatures de demander à la Commission européenne de proposer de nouvelles actions dans un domaine qui leur paraît nécessiter une intervention de l’Union. La gouvernance de l’Europe vient de se rapprocher toujours plus des citoyens. Encore faut-il la faire vivre, voir, toucher du doigt pour nous convaincre de notre pouvoir réel d’infléchir le cours des choses. On a beau parler de « modèle européen », il ne faut pas croire pour autant que les égoïsmes nationaux ont disparu comme par enchantement. Le président permanent du Conseil européen – fonction issue du Traité de Lisbonne – est le nouvel homme-clé, garant et expression d’une volonté commune. C’est sa capacité à forger des consensus avec 27 États et à faciliter un fonctionnement communautaire qui donnera la véritable orientation à l’Union européenne. « Pour moi, chaque pays doit sortir vainqueur de la négociation » a affirmé le Belge Herman Van Rompuy à peine élu à ce poste, précisant qu’il « n’y a qu’un profil possible, celui du dialogue, de l’unité et de l’action ». « Toute ma vie politique s’est déroulée sous le signe de l’entente, du respect de l’adversaire et du compagnon de route. Je continuerai dans cette voie » concluait-il. Nos vœux accompagnent volontiers les intentions de celui qui a aussi la précieuse tâche d’être la voix de l’Europe.
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